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 Duc de la Chapelle par Norbert Sabatié

 

Dans son Vieux Montauban (1), paru en 1944, le vicomte Robert de Mentque  renseigne sur l’éminent astronome, condensant pour cela la teneur de l’hommage que lui avait rendu, en 1939, M. Maurice Souleil, trésorier de l’Académie de Montauban (2).

La partie du faubourg du Moustier, surplombant la vallée du Tescou, connue sous le nom de « Plateau », était, à ses débuts, une simple plate-forme, qu’encombraient les ruines de trois maisons incendiées en 1754. Près de là, il y avait eu jadis une chapelle dédiée à Sainte-Anne, et qui, démolie lors des travaux qui précédèrent le siège de Montauban de 1621, avait été remplacée plus tard par une maison d’habitation que la famille Duc avait acquise des Desplas et, à la fin du XVIIe siècle, elle avait ajouté le nom de Lachapelle à son patronyme. Le Plateau lui-même était devenu, dans le langage familier, le Plateau de Monsieur Duc. Ainsi, la relation donnée de la grande fête du 2 juillet 1775 en l’honneur du sacre de Louis XVI, n’avait pas manqué de souligner que pour l’illumination, le plateau de Monsieur Duc avait ses parapets couverts de pots à feu, comme ceux de la promenade des Carmes. A cette époque, le chef de la famille Duc-Lachapelle occupait à Montauban les fonctions de receveur des finances ; sa femme était la fille de Monsieur Duval de Lamothe de Varaire, président à la Cour des aides. Quant à la Maison du Plateau, elle fut démolie, ainsi que son observatoire, à la fin du XIXe siècle, et remplacée par le vaste immeuble qu’on voit aujourd’hui, à l’entrée du faubourg du Moustier.